jeudi 29 août 2019
Bénévolat et bonheur
Ce matin, j’hésitais sur la direction à prendre, aller au café, réajuster mes installations au musée écologique mémoire de la mer et de l’homme, surfer sur les quelques minutes de connexion possible sur le net, aller à la mer pour la collecte des déchets, aller au marché, lire un livre…mais quand ma fille m’avait dit que les bourgeoises comptaient aller à la mer cet après-midi et auraient besoin de ma tire, j’ai décidé de faire le plus urgent la matinée même. Après avoir tailler mon palmier, un arbre odorant et encombrant le soir, vider quelques bouteilles remplies d’eau depuis une dizaine d’année dans un geste de survie ultime, j’ai rempli deux grands sacs de bouteilles en verre pour les fourguer à un magasin approprié à une quinzaine de km. C’était la deuxième fois que je livre à un prix dérisoire, qui ne couvrirait même pas les frais de carburant. Deux cents bouteilles ramassées sur une quinzaine d’années pour trente dinars, incroyable et c’était le prix qu’avait imposé le patron intransigeant. Même si le prix était dérisoire et la somme allait de toutes les façons à l’association des handicapés moteur de Zarzis, il n’y avait pas d’autres fournisseurs pour avoir un meilleur prix. Dans les années deux mille, j’avais bien vendu mille cinq cents bouteilles à beaucoup moins que ça, mais c’était pour des gens très pauvres opérant à la déchetterie municipale.
Aussitôt fait, je suis reparti vers le nord vers l’école des handicapés et pris un auto stoppeur qui allait en ville qui accepta malgré le fait que je l’avais prévenu que ma direction est autre. En palabrant en cour de route de tout et de rien et à ma surprise et la sienne, j’avais découvert, qu’il était très cérébral, affranchi et libre penseur, au point de l’entendre dire à la fin, qu’il était très heureux de m’avoir connu et que j’étais un rayon de soleil libérateur dans sa vie de solitude intellectuelle et de claustration par la médiocrité en vigueur. On avait juste parler de la beauté de Dieu et la nécessité de faire du bien sans conditions en aimant les autres, tous les autres. Pour cela et pour confirmer ma satisfaction aussi, je l’ai amené vers sa propre destination et fait un long détour vers la mienne.
A l’école des handicapés moteur, il n’y avait que deux fonctionnaires, à cause des vacances scolaires, qui m’avait reconnu, car elles connaissaient comment les enfants allaient dans leur bus récolter une grande quantité de plastique chaque fois chez moi. Il m’arrivait aussi de leur donné de l’argent disponible quand il y en avait. Elles étaient contentes de ma visite et des quelques sous que j’apportais, tout en me promettant d’envoyer l’équipe des jeunes braves pour le levé des bouteilles en plastique déjà disponibles en grande quantité dans mon jardin.
Ainsi, comme plusieurs eurent satisfaction et bonheur, Boughmiga le néandertalien, en a eu aussi chaud au cœur, avec un léger sourire, pour un monde meilleur.
Lihidheb Mohsen 29.08.19
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